Glyphosate : une liste de solutions alternatives proposée aux agriculteurs

Pas encore membre ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !
Alors qu’Emmanuel Macron a profité du Grand Débat pour revenir -un peu- sur ses engagements concernant l’interdiction du glyphosate en France, un petit pas vient toutefois d’être franchi dans cette direction.
Les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie ont en effet annoncé début février, avoir ouvert le centre de ressources destiné à lister les solutions techniques qui s’offrent aux agriculteurs pour se passer du très décrié herbicide.
Selon le Gouvernement et sa novlangue, cette mise en ligne, « constitue l’une des premières étapes du plan d’actions dont l’animation a été confiée à une Task Force (…) présidée par le Préfet Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate. »
Imaginé dès le lancement du plan de retrait du glyphosate en juin 2018, ce Centre de ressources se présente sous la forme d’une plateforme web alliant articles de synthèse, fiches technico-économiques, témoignages et partages d’expériences. De quoi donner des éléments de choix aux agriculteurs, en fonction de leurs contraintes propres.
Réalisé par des instituts techniques de référence – l’Inra, l’Acta (regroupant les instituts techniques spécialisés) et les Chambres d’agricultures - il est destiné à s’enrichir au fil du temps, en intégrant les résultats d’expérimentations.
Pas de solutions "miracles"
Les alternatives proposées sont principalement non-chimiques, c’est-à-dire sur la destruction mécanique des végétaux non-désirés. Labour, binage, culture sous mulch, ou encore recherche accrue de la sensibilité des couverts végétaux au gel… Les solutions existent. Mais elles ne garantissent pas toujours une efficacité équivalente, le maintien du niveau de rendement ou du coût de production…
Ces techniques mécaniques n’excluent donc pas d’avoir recours à la chimie, pour traiter, en particulier en période de transition, les adventices qui n’auraient pas été détruites mécaniquement.
De plus, pour l’heure, selon le Centre de ressources Glyphosate, des impasses techniques demeurent. Des situations dans lesquelles, l’usage du glyphosate ne dispose pas encore d’alternative viable. C’est le cas :
-
de l’agriculture de conservation des sols, qui refuse le travail du sol afin de privilégier la vie du sol, sa structuration naturelle (et donc l’écoulement de l’eau), et le stockage du carbone ;
-
des agricultures menées dans des conditions difficiles (zones très caillouteuses ou pentues comme pour la vigne ou les vergers) ;
-
des cultures pour des marchés spécifiques avec fortes contraintes techniques, comme la production de semences (absence de graines d’adventices dans la récolte) ou de légumes de plein champ (risque d’adventices toxiques) ;
-
de cultures nécessitant une récolte au sol comme le lin fibre ou les fruits à coques.
A lire aussi sur le même sujet
![]() |
|
![]() |
|
![]() |
|
![]() |
Le Glyphosate classé cancérogène probable par l'OMS |
![]() |
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire
Prolonger la lecture
Les infos de Normandie
Les défricheurs
Newsletter hebdo
Envie d'être prévenu des dernières informations publiées sur Agri-Culture ? Entrez votre adresse mail et recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire.
Inscrivez-vous pour écrire des commentaires.