SIA 2018 - L'aventure collective normande du TNLA

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Après les épreuves du concours général agricole, place au SIA au Trophée National des Lycées Agricoles.
Vous ne connaissez pas la recette du TNLA ? C'est simple. Vous prenez une grosse dose d'énergie lycéenne. Vous ajoutez un concours lancé par un groupe de presse agricole. Et vous obtenez le Trophée National des Lycées Agricoles.
Le concours fait travailler les élèves en amont du salon sur les thèmes du moment. L'ambition en agriculture, le rapport au citoyen... cette année, place à l'aventure collective.
L'équipe et les mascottes du lycée du Robillard.
Coachés par le professeurs, les élèves travaillent depuis la rentrée scolaire au TNLA. Une équipe est constituée par lycée. Une vache est sélectionnée. L'animal devient le vecteur de communication de l'équipe. Il fait le voyage au salon de l'agriculture pour une épreuve de contention. Et une autre où l'équipe vient présenter son établissement et sa région. Les établissements participants sont nombreux. Et le niveau est élevé. Pas simple de les départager.
Passage du lycée de Sées à l'épreuve de contention - Photo : B. Thiollent.
Incités par les organisateurs à se tourner vers les médias régionaux, les élèves livrent chaque année le baromètre du moral de la jeune génération.
Ils sont pour certains aux portes du monde professionnel, dès la fin de l'année scolaire. Mais la majorité envisage d'être étudiants encore quelques années avant d'envisager travailler.
Les élèves ont pour habitude de nous exprimer leur sacro-sainte passion du métier pour décrire leur état d'esprit. Un peu trop peut être. Ce qui fait sourire une professeure rencontrée aux côtés de son équipe : "A tout le temps l'entendre, on fini par se demander s'ils savent vraiment ce que veut dire le mot passion". L'encadrement éducatif veille donc au grain, pour un concours évidemment très formateur.
Les élèves s'emparent du sujet de l'année, réfléchissent à la conception d'une affiche et postent sur les réseaux sociaux les actualités de leur lycée.
Des membres de l'équipe du Lycée Gilbert Martin du Neubourg.
Les réseaux sociaux
Ces derniers ont remplacé les blogs, présents dans l'épreuve jusqu'à l'an dernier. Et on y a gagné en réactivité ce qu'on a perdu en densité. Les élèves se faisaient journalistes. Les voilà désormais chargés de communication de leur établissement.
On les a questionnés sur cette évolution. Pour eux, les blogs représentent le passé. Habitués à utiliser les réseaux sociaux au quotidien, l'énergie consacrée s'est trouvée décuplée. Photos, vidéos, usage de drones... Pas facile néanmoins d'ouvrir une audience sur les réseaux sociaux au delà du cercle des potes et de la famille. "Facebook, on l'utilise pour nous moins qu'avant. C'est déjà en train de passer", nous confie une élève.
Et l'aventure collective dans tout ça ? Elle se traduit au salon par la montée de la pression à l'approche des épreuves. Même stressé, le groupe doit rester soudé, au moment où les personnalités des élèves s'expriment.
L'équipe Charolaise d'Unilasalle.
Les références régionales
Ce thème de l'année colle bien à l'exercice demandé d'aller à la rencontre des parisiens. Les élèves présentent des produits agricoles de leur régions. Semences, fromages... Toutes les références régionales sont bonnes pour faire participer les visiteurs du salon à des jeux.
Le sens du collectif est donc exprimé à travers le prisme des régions et des terroirs. Mais, signe des temps, certains repoussent plus loin les frontières. L'équipe du Lycée Giel Don Bosco s'est ainsi emparé du sujet de l'Europe. Anticipant de fait les mutations à venir de l'agriculture française.
L'europe est au centre de la communication du lycée Giel Don Bosco.
Reste après ce concours le réel du sens du collectif dans la vie de chacun. Confrontés à leur cheminement personnel, les élèves mesurent les limites de ce collectif. Si tous se verraient volontiers s'installer agriculteur, ils savent pertinement que leur cheminement sera individuel.
Certains se voient à l'évidence remplacer leurs parents à leur retraite. D'autres, dont les parents ne sont pas agriculteurs, expriment avoir déjà évacué de leur esprit l'idée de s'installer. Et ce même en devenant associé avec d'autres. Mais une majorité se voit devenir salariée après les études. En attendant le moment opportun de devenir agriculteur ou agricultrice.
L'équipe Prim'Holstein d'Unilasalle.
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