Les circuits courts, alternative à la crise laitière ?

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Le 18 mars, le Festival des Initiatives Lycéennes du Lycée agricole d’Yvetot a présenté des Projets d'Initiative et de Communication.
Etude de la crise laitière
Lise Gressent et Frédéric Duflo, élèves de BTSA ACSE, ont travaillé sur le sujet des circuits courts. Leur étude organisée dans le cadre d'un Projet d'Initiative et de Communication a précisément interrogé la capacité des circuits courts à être une alternative à la crise laitière.
Les deux élèves ont souhaité se projeter au delà de l'époque actuelle critique pour nombre de producteurs laitiers. Ils ont souhaité débuter leur étude par une observation des causes de la crise du lait de 2009 et de celle de 2015 faisant suite à l'arrêt des quotas laitiers.
Il en ressort une appréciation vis à vis des industriels toute en nuances : "On entend beaucoup dire que la crise est due aux industriels qui s'accaparent la marge au détriment du producteur. Mais les causes de la crise sont multifactorielles et bien plus complexes à cerner".
Pour en arriver à cette conclusion, Lise Gressent et Frédéric Duflo ont orienté leur étude vers les consommateurs. Car ce sont eux la véritable boussole du marché. Une observation de leurs comportement les ont fait s'interroger : "les consommateurs critiquent les laiteries et les GMS. Mais sont-ils réellement capables de changer de mode de consommation pour se tourner vers les circuits courts ?".
Un questionnaire pour comprendre
Rappelant qu'un circuit court est caractérisé par une vente directe entre un producteur et un consommateur ou bien dans le cas d'un commerce d'une vente indirecte avec un seul intermédiaire, les élèves de BTS ACSE ont rédigé un questionnaire.
"On a fait un sondage sur internet pour connaître l’avis des consommateurs. Le même sondage proposé dans un magasin LIDL nous a un peu déçu, les gens faisaient leurs courses. Beaucoup de personnes de moins de 20 ans et de moins de 30 ans ont répondu.", nous détaille Lise Gressent.
Un achat militant
Lorsque la raison d'acheter des produits locaux est exprimée à ceux qui en achètent déjà, les réponses sont éloquentes. Les 236 personnes qui ont répondu expriment en premier lieu une volonté de soutenir l'activité des producteurs. Le goût et le contact direct avec les producteurs arrivant ensuite.
Puis la fraîcheur, la réduction des distances de transport, le respect du cycle des saisons, la fraîcheur, la santé, la découverte de nouveaux produits et la préservation de l'environnement sont avancés. Et ultime facteur, arrivant bon dernier : le prix.
Besoin de facilité
Avec une adhésion aussi manifeste au concept, les personnes ont été interrogées sur les moyens de distribution qui les encourageraient à consommer plus de produits locaux. Un rayon spécifique dans les supermarchés et les magasins de producteurs emportent une écrasante majorité de réponses.
Les solutions de commandes sur internet, de restaurants de produits locaux, de cueillette à ferme sont ensuite exprimées. Loin derrière, arrivent la livraison à domicile, un marché de producteurs en soirée, une commande de panier collectif et un point de distribution au travail.
Convaincre les réticents
Du côté des personnes sondées qui n’achètent pas de produits locaux, le temps consacré à ce type d’achats sort en premier parmi les réponses. Suivi par la méconnaissance des lieux d’achats. Apparaît ensuite le prix, comme quoi il fait bien partie de l’équation à résoudre. Suivi de près par la méconnaissance même de l’existence produits locaux et l’indifférence par rapport à l’origine des produits alimentaires.
Beaucoup d’énergie pour l’étude
Un tel exercice permet aux élèves de se frotter à la réalité de l’économie locale. En particulier, prendre contact avec des producteurs leur a permis de mesurer la difficulté d’entamer le dialogue avec les professionnels. Lesquels n'ont pas été facilement disponibles et d’une grande amabilité.
"On a voulu organiser un marché pour le Festival des Initiatives Lycéennes, et on a ressenti la concurrence de la foire de Yerville et de la foire de Rouen", nous glisse Lise Gressent. Dure en effet est la réalité au delà des études…
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